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Cette rubrique est présentée avec la collaboration de Pro-Fil

Titre

Hable con ella (´ Parle avec elle ª)

Générique Réalisation : Réalisation : Pedro Almodovar Scénario : Pedro Almodovar Image : Javier Aguirresarobe Musique : Alberto Iglesias.
Interprêtes principaux :
Javier Camara (Benigno) Dario Grandinetti (Marco) Leonor Watling (Alicia) Rosario Flores (Lydia) et la participation de Géraldine Chaplin.
Auteur Pedro Almodovar, né en 1951, est à la fois auteur, réalisateur, scénariste, acteur, compositeur et producteur, tâche qu’il partage avec son frère Augustin. Il s’est fait connaître dans les années 80 avec des films à sujets ´ décalés ª, aux personnages aux sexualités compliquées, aux destins qui se mêlent comme dans ´ Femmes au bord de la crise de nerfs ª (87) et ´ Talons aiguilles ª (91). Depuis 95 avec ´ La fleur de mon secret ª et surtout ´ Tout sur ma mère ª (Cannes 99) Prix du Jury oecuménique, Almodovar affine ses sujets et sa réalisation autour de l’amour-passion qui sauve des vies.
Résumé un infirmier (Benigno) et un journaliste (Marco) se retrouvent chacun au chevet d’une femme dans le coma, dans la même clinique. L’une, Alicia, était danseuse, l’autre, Lydia, torrero. Chaque homme vit de façon opposée auprès de la femme qu'il aime : Benigno parle à Alicia, la masse, la lave, lui donne des soins esthétiques et partage ses goûts. Marco se tait, n’ose pas toucher Lydia et prend ses distances avec elle. Cependant entre les deux hommes, une amitié forte se noue autour des corps des deux femmes. Qui va gagner : l’amour ou la mort ?
Analyse On pourrait résumer le film par deux mots : Eros et Thanatos car, comme souvent chez Almodovar, sexualité et mort sont liées. En permanence il nous présente des corps de femme, souffrant avec grâce comme les danseuses au début du film ou s’exposant avec violence comme Lydia face aux taureaux, ou encore inconsciemment offerts, comme, sur son lit d’hôpital, le corps d’Alicia que Benigno prend plaisir à laver, masser, habiller, retourner. Benigno est jeune, pas très beau, la peau claire, androgyne dans son comportement : tantôt féminin dans ses gestes et dans les soins dont il entoure le corps de sa bien-aimée comme si c’était le sien, tantôt masculin dans son désir ardent de posséder la jeune femme. On apprend par des retours en arrière et par des ellipses subtiles qu’il a toujours vécu avec sa mère, s’est occupé d’elle jusqu’à sa mort et n’a jamais connu de femme, au sens biblique du terme. Le réalisateur lui oppose Marco, plus âgé, au teint mat, à l’allure virile, à la voix chaude, et qui a connu plusieurs amours. Bien qu’exerçant un métier de mots, il reste muet face à Lydia qu’il approche peu. Il est pourtant d’une sensibilité exacerbée et pleure devant les choses belles à cause d’un souvenir féminin. Souvent filmé en gros plan, plein écran, Almodovar insiste sur son visage, comme une référence, un pilier servant d’appui aux autres personnages. Les deux femmes aimées sont également très différentes : à la douce Alicia, un peu fragile, au cheveux clairs, très féminine et danseuse de surcroît, s’oppose la brune Lydia, aux cheveux en cascade, noirs et frisés, au visage dur, presque masculin, et qui exerce le métier de torrero. De plus, l’une survivra, l’autre pas. Almodovar joue avec les apparences comme souvent et brouille les pistes avec subtilité. Le premier plan qui s’ouvre sur un rideau de théâtre montre bien que la vie peut être une danse macabre pour les uns ou une danse d’espoir pour les autres. Et chacun des personnages a son propre registre d’expression : Benigno se révèle dans les caresses, Alicia dans le regard, Marco dans l’écoute et Lydia dans la violence. L’ambiance du film, soutenue par un suspense permanent, n’est ni tragique ni morbide, mais profonde et envahissante. Les sentiments exprimés, forts et passionnels, atteignent le spectateur au fond du coeur. Eros et Thanatos omniprésents, laissent la place à la vie et à l’amour, et si les personnages semblent interchangeables ou complémentaires, nest-ce pas parce qu’ils n’en forment qu’un : l’être humain avec toutes ses contradictions ? Corine Eugène dit Rochesson
Hable con ella (´ Parle avec elle ª)
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