Titre |
Promesses
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Générique |
Réalisation
: Réalisation : Justine Shapiro, B.Z. Goldberg, Carlos Bolado
Image : Ilan Buchbinder, Yoram Millo
Montage : Carlos Bolado.
Production : Promises Film Project
Distribution : Solaris
Interprêtes principaux : Sept enfants, juifs et palestiniens |
Auteur |
Carlos Balado, né en 1964, a déjà réalisé plusieurs films parmi lesquels Ritas (1993) et Bajo California : El limite del tiempo (1999) où, sous le pseudonyme de Justine Arlin, jouait Justine Shapiro dont Promesses est le premier film en tant que réalisatrice. Promesses est également le premier film de B.Z. Goldberg. |
Résumé |
Ce film est un documentaire. Tourné entre 1997 et 2000, c’est à dire pendant une période relativement apaisée au Moyen-Orient, il rend compte du quotidien de sept enfants juifs et palestiniens (entre 9 et 13 ans), qui vivent à quelques kilomètres les uns des autres et qui sont pourtant séparés les uns des autres par un double cloisonnement : celui de la guerre et celui de leur appartenance sociale, culturelle et religieuse. Au terme de cette enquête, conduite par le reporter B.Z. Goldberg, une utopie : parvenir à faire se rencontrer ces enfants qui refusent farouchement de se connaître. |
Analyse |
Le grand intérêt de ce film, qui a été plusieurs fois primé dans des festivals aux Etats-Unis, est de rendre compte, à travers sept attachants portraits d’enfants, de la complexité de la situation israélo-palestinienne et de ses blocages. Sans parti pris et avec lucidité, il montre comment s’édifient, dès le plus jeune âge, les barrières d’hostilité entre communautés. Barrières que la peur et la mort, toujours présentes, entretiennent et renforcent.
Rempli de tendresse pour les enfants filmés, Promesses se veut un message pacifiste, parfois à la limite de l’angélisme ou du didactisme, et d’où se dégage pourtant une sorte de fatalité désespérée : que restera-t-il du fragile rapprochement réussi par B.Z. Goldberg une fois qu’il sera parti ? Le film semble répondre lui-même de façon pessimiste à cette question qu’il provoque : s’ouvrant et se fermant par la même scène de combat où un pneu en flammes dévale une pente, il donne l’impression de s’enfermer entre des parenthèses de feu, comme si le l’espoir auquel il avait voulu faire croire était une fiction, et que la véritable Histoire reprenait ses droits.
Jean Lods |
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