Warning: main(http://securitynet.free.fr/entete.inc.php3) [function.main]: failed to open stream: Network is unreachable in /mnt/116/sdb/f/9/securitynet/t_film.php3 on line 31

Warning: main() [function.include]: Failed opening 'http://securitynet.free.fr/entete.inc.php3' for inclusion (include_path='/mnt/116/sdb/f/9/securitynet/include:.:/usr/php4/lib/php') in /mnt/116/sdb/f/9/securitynet/t_film.php3 on line 31
       
 
   

Cette rubrique est présentée avec la collaboration de Pro-Fil

Titre

ATARNAJUAT, la légende de l’homme rapide

Générique Réalisation : Réalisation : Zacharias Kunuk Scenario : Paul Apak Angilirq Image : Norman Cohn Musique : Chris Crilly
Interprêtes principaux :
Natar Ungalaaq (Atanarjuat), Sylvia Ivalu (Atuat), Peter-Henry Arnatsiaq (Oki)
Auteur Né au coeur de la toundra arctique en 1957, Zacharias Kunuk signe avec Atarnajuat, la légende de l’homme rapide, son premier long métrage, couronné par la Caméra d’or au festival de Cannes 2001. Il avait antérieurement réalisé plusieurs courts métrages — dont QAGGIQ (Lieu de réunion) (1989), NUVANUT (Notre pays) (1995), NIPI (Voix) (1999), NANUGIURUTIGA (Mon premier ours polaire) (2001) —, tous consacrés à son peuple, les Inuits.
Résumé Le film met en scène une très ancienne légende que les Inuits se transmettent oralement de génération en génération et qui raconte la lutte entre deux fratries. D’un côté Amaqjuaq, “l’homme fort” et Atanarjuat, “l’homme rapide”. De l’autre, le fourbe et cruel Oki, fils du chef du clan. Entre eux, la belle Atuat. Promise depuis l’enfance à Oki, elle lui préfère Atanarjuat, et de ce choix, qui transgresse la coutume, va naître la haine. Une haine inexpiable qui atteint son paroxysme quand Oki tente d’assassiner Atanarjuat. Celui-ci parvient à s’enfuir au terme d’une course surhumaine. Son retour, auquel personne ne s’attend, marquera la fin du cycle de la vengeance et de la mort.
Analyse Par le biais de cette légende, Zacharias Kunuk nous transmet une vision de son peuple. La grande intelligence de son film est d’unir le récit mythique — qui touche à l’inconscient collectif — à une évocation réaliste et presque documentaire du mode de vie ancestral des Inuits. Cette approche simultanée lui permet de parcourir tour à tour les deux versants de l’être, l’imaginaire et le réel. Des séquences fantasmées ou relevant du magique (ainsi cette grand-mère qui se souvient de l’époque où sa petite fille la portait dans ses bras, ou encore ces apparitions de morts qui viennent exhorter les vivants) alternent avec des scènes de la vie quotidienne des Inuits, décrite dans son âpreté et sa vérité. Il n’est d’ailleurs pas toujours facile de s’y retrouver dans les références culturelles filmées sans aucune concession à l’oeil occidental : c’est d’abord pour sa communauté, et avec elle, que Zacharias Kunuk a réalisé son film. En images souvent très belles mais jamais esthétisantes, Zacharias Kunuk nous dépeint la vie de son peuple dans un univers à la fois splendide et hostile. Il nous fait éprouver sa souffrance et sa faim, mais aussi sa grandeur et ses joies. Il nous fait comprendre le prix de la goutte d’huile de phoque qui permet d’entretenir la lumière, la valeur d’une fourrure ou d’un quartier de viande. Le plus souvent intimiste, sa mise en scène sait aussi se montrer superbement lyrique. Ainsi la scène où Atanarjuat parvient à échapper à Oki et s’enfuit, nu sur la terre glacée de l’Arctique, dans une course surhumaine et grandiose qui semble traverser toute l’immensité polaire, est un grand moment de cinéma.
ATARNAJUAT, la légende de l’homme rapide
Les critiques