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Cette rubrique est présentée avec la collaboration de Pro-Fil

Titre

Lundi matin

Générique Réalisation : Mise en scène : Otar Iosseliani Scénario : Otar Iosseliani Image : William Lubtchansky Musique : Nicolas Zourabichvili
Interprêtes principaux :
Jacques Bidou (Vincent) Anne Kravz-Tarnavsky (sa femme) Narda Blanchet (sa mère) Radslav Kinski (son père) Dato Tarielashvili-Iosseliani (son fils)
Auteur Otar Iessoliani est né en Géorgie en 1934. Avant son exil en France, il avait déjà réalisé quatre courts métrages et quatre longs : Listopad (la chute des feuilles 1967), Zil pevcij drozd (il était une fois un merle chanteur, 1970), Pastoral (pastorale, 1977), Euskadi (1982). Fasciné par le cinéma de René Clair et Jacques Tati, il réalise ses premiers films français : Les favoris de la lune (1984), Et la lumière fut (1989), La chasse aux papillons (1992), Brigands (1996), Adieu, plancher des vaches (1999). La planète Iosseliani où coexistent parfaitement la critique sociale, la dive bouteille et la poésie, a son public d’amateurs enthousiastes.
Résumé Jour après jour, tout se répète à l’identique pour Vincent : se lever à six heures quand tous les réveils sonnent à la fois, déjeuner avec sa femme sans dire un mot, monter dans sa vieille 4L en laissant devant la portière ses godasses qu’il retrouvera, le soir, quand il rentrera de son travail dans une usine constellée de macarons “Interdit de ...”. Mais voilà, aujourd’hui c’est différent, Vincent dit non. Non à tout : il part sans prévenir personne, pour un road-movie sans programme qui, de rencontre en rencontre le ménera jusqu’à Venise. Au passage, nous ferons connaissance d’un facteur digne de Tati, d’un quatuor de buveurs-chanteurs slaves, d’une vieille dame indigne en voiture de sport, d’un faux grand pianiste vénitien. Et après? Les poches vides, Vincent constate que les usines de Venise ne sont pas plus souriantes que la sienne : la même grille, les mêmes interdictions. Il rentre chez lui. Retour à la case départ ? Pas vraiment : “c’était un voyage” dira-t-il.
Analyse C’est quoi la vie ? Iosseliani poursuit sa quête : le “plancher des vaches” n’est pas à ses yeux la fin dernière de l’homme. La vie, souvent ça se cherche et Vincent, comme Iosseliani naguère, doit commencer par dire non à son environnement où il apparait que plus rien ne pousse, pour quêter du sens ailleurs, pour ne pas en rester là. Comme saint Georges, il s’agit bien de tuer le dragon qui dévorera notre vie si on n’y prend garde. Et chacun de tenter le voyage avec les moyens du bord : l’alcool, les chansons à boire (oh, la belle scène dans le bar...) le deltaplane, la peinture, la cigarette, et même Venise et ses gondoliers ! Le sujet est grave, mais l’auteur le traite avec la truculence, la dérision, la joie de vivre, et l’humour qui lui appartiennent. Le film n’est jamais porté par le discours, remarquablement sobre, voire décalé, mais par la force étonnante des images de Iosseliani. Ce film à la fois subversif, libertaire et poétique est d’abord un festival d’images. Françoise Lods
Lundi matin
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